La sélection de profesordefrancesenmadrid de lieux d’expositions singuliers (le plus souvent gratuit) pour Photo España 2025.
“Madrid metrópoli – El sueño de Antonio Palacios” au CentroCentro
Cette exposition est un projet de recherche et de vulgarisation autour du concept de métropole qu’Antonio Palacios a conçu pour la ville de Madrid. Elle offre une réflexion sur ce qui a été construit à partir de ce rêve de l’architecte et les caractéristiques et les valeurs les plus remarquables des bâtiments conservés aujourd’hui. L’exposition permet également de connaître la vie d’Antonio Palacios, les caractéristiques de son architecture singulière et des œuvres les plus emblématiques de sa production madrilène.
Depuis sa première et emblématique œuvre du Palais de Cibeles, cette exposition parcourt Madrid sur les axes qui ont articulé le travail de construction d’Antonio Palacios : la rue d’Alcalá, les abords de la Puerta del Sol, la Castellana; sans oublier le parcours souterrain marqué par la construction du métro et ses connexions avec la surface.
CentroCentro
CentroCentro est situé dans l’un des bâtiments les plus emblématiques de Madrid : le Palais de Cibeles, ancien Palais des Télécommunications, construit au début du XXe siècle comme siège de la Poste.
Les architectes Antonio Palacios et Joaquin Otamendi ont conçu un bâtiment éminemment fonctionnaliste qui exaltait à la fois l’importance des services à fournir et son emplacement privilégié, au carrefour des deux principaux axes névralgiques de la ville. Les travaux commencèrent à la fin de 1907 et durèrent 12 ans, pour être officiellement inaugurés le 14 mars 1919.
Connue à l’époque comme la cathédrale des communications, ces 12207 m2 construits en pierre, fer et verre ont marqué un avant et un après dans l’urbanisme madrilène, devenant un paradigme de modernisation pour une ville en progrès. Pendant près de cent ans, il a été le centre névralgique du système de communications qui couvrait toute l’Espagne. Le bâtiment a été déclaré bien d’intérêt culturel avec la catégorie de monument en 1993.
Incorporé au patrimoine municipal en 2003, il a commencé son processus de transformation pour devenir le siège de la mairie de Madrid et d’un nouveau centre culturel, le CentroCentro inauguré en 2011.
“Madrid metrópoli. El sueño de Antonio Palacios”
Jusqu’au 6 juillet 2025
→ CentroCentro (plan/mapa)
Plaza de Cibeles, 1
Horaires :
Du mardi au dimanche de 10h30 à 19h
Gratuit
“Nosce Te Ipsum: Membrum Fantasma” de Ayana V. Jackson
Ayana V. Jackson (East Orange, New Jersey, 1977) a commencé sa pratique photographique dans les premières années du XXIe siècle. En 2016, elle a attiré l’attention de la communauté artistique internationale avec la série Archival Impulse, dont le titre, inspiré par les théories du critique Hal Foster, faisait appel à la nécessité de confronter l’archive pour créer de nouveaux systèmes de connaissances.
Les séries successives de l’artiste, qui travaille actuellement entre les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Mexique, abordent les collections historiques comme des dispositifs permettant d’évaluer à la fois l’impact du regard colonial et le rôle de la photographie dans la perpétuation des hiérarchies, strates et déséquilibres sociaux. À travers une exploration qui revisite les mythes de la diaspora africaine, Jackson s’approprie des images coloniales pour les recréer comme moyen d’émancipation du corps noir. Ses portraits puissants, libérés de l’étatisme et des stéréotypes du référent historique, ouvrent un espace pour repenser la photographie et en faire un instrument de résistance critique face aux constructions de race, de genre et de classe qui nous entravent encore.
Museo Nacional de Antropología
Le Musée national d’anthropologie a été le premier musée consacré à cette science en Espagne. Sa fondation est due à l’initiative personnelle du médecin ségovien Pedro González Velasco. Il a été inauguré en 1875 par le roi Alfonso XII comme musée anatomique ou anthropologique.
La collection originale du docteur s’est enrichie avec les objets apportés par différentes expéditions organisées par les institutions scientifiques espagnoles dans les dernières années du XIXe siècle et avec les fonds muséographiques de ce type qu’avait le Musée des sciences naturelles, y compris la collection ethnographique qui a fait partie de l’Exposition sur les Philippines organisée en 1887 dans le Parc du Retiro, la dernière grande exposition coloniale de l’empire espagnol. Elle a ensuite continué de croître grâce à des dons et acquisitions déjà réalisés par la Direction générale des beaux-arts, dont elle dépend depuis les années soixante.
“Nosce Te Ipsum: Membrum Fantasma” de Ayana V. Jackson
Jusqu’au 31 août 2025
→ Museo Nacional de Antropología (plan)
C. de Alfonso XII, 68
Horaires :
Du mardi au samedi de 9h30 à 20h
Dimanche de 10h à 15h
Entrée générale : 3 euros
Gratuit les samedis à partir de 14h et les dimanches de 10h à 15h
“Europa 1966-1967” de Joel Meyerowitz au Fernán Gómez. Centro Cultural de la Villa
En 1966, à l’âge de vingt-huit ans et peu après avoir quitté son emploi dans une agence de publicité pour se consacrer à la photographie, Joel Meyerowitz (New York, 1938) s’est lancé dans un voyage sur la route qui l’aurait emmené à travers l’Europe pendant toute une année. Il a parcouru plus de 30000 kilomètres à travers dix pays et pris environ 25000 photos. Pendant cette période, il s’installe à Malaga pour six mois et se lie d’amitié avec les Escalona, une des familles traditionnelles flamencas de la ville.
Cette expérience unique, qui a donné lieu à un extraordinaire dossier photographique de l’Espagne en pleine dictature franquiste, a été une énorme influence pour Meyerowitz et a eu un impact durable sur son style photographique caractéristique. Aujourd’hui, l’auteur américain est reconnu comme l’un des photographes les plus remarquables de sa génération, car il a redéfini la façon de capturer et de communiquer la réalité avec un appareil photo. Après son retour à New York, il expose pour la première fois au MoMA en 1968 et inclus quarante photographies prises pendant son voyage à travers l’Europe.
Fernán Gómez – Centro Cultural de la Villa
Situé Plaza de Colón sous les Jardins de la Découverte, Fernán Gómez – Centro Cultural de la Villa a été inauguré en 1977.
“Europa 1966-1967″ de Joel Meyerowitz au Fernán Gómez. Centro Cultural de la Villa
→ Fernán Gómez. Centro Cultural de la Villa (plan)
Jusqu’au 13 juillet 2025
Plaza de Colón, 4
Horaires :
Du mardi au dimanche de 10h à 20h
Samedi 5 juillet et mercredi 9 juillet l’exposition sera ouverte de 10h à 14h
Gratuit
“Un tiempo para mirar (1970-2020)” de Marisa Flórez Sala – Canal de Isabel II
Cinq décennies de métier soutiennent le travail de la reporter-photographe Marisa Flórez (León, 1948) et une carrière professionnelle reconnue avec plusieurs prix – Prix National de Journalisme Graphique (1981), le Prix Piedad Isla (2015) ou le Prix de Culture de la Communauté de Madrid (2024)-, qui a commencé en 1971 dans le journal Informaciones et développe dans El País entre 1976-2012 comme photo-reporteur, rédactrice en chef et éditrice graphique, où elle a su combiner avec élégance et simplicité, en parfait équilibre, la création artistique et le sens documentaire de la photographie.
Les 185 images qui composent cet échantillon, quelques-unes inédites, sélectionnées dans l’archive personnelle de l’artiste, révèlent un style photographique ainsi qu’une manière de voir et de créer résolument contemporaine qui s’ajoute à une volonté inébranlable d’explorer une autre façon de raconter ce que l’on regarde et ce que l’on vit. L’exposition réunit un itinéraire photographique qui fonctionne comme des constellations où aller découvrir, d’une part, la richesse expressive et formelle de Marisa Flórez et, d’autre part, la variété thématique : politique, activisme, chronique sociale, art et culture.
Canal de Isabel II
Cette salle, spécialisée dans la création photographique et audiovisuelle contemporaine, est située dans un site singulier : un ancien réservoir d’eau surélevé, à dôme saisissant, créé au début du XXe siècle par le Canal Isabel II dans la zone de Chamberí, qui en 1986 a été restauré et aménagé en salle d’exposition.
“Un tiempo para mirar (1970-2020)” de Marisa Flórez
Jusqu’au 20 juillet 2025
→ Canal de Isabel II (plan)
Calle Santa Engracia, 125
Horaires :
Du mardi au samedi de 11h à 20h30
Dimanche de 11h à 14h
Gratuit
“Si es legal no es grafiti” de Lucía Lamata et SMOL
Les journées de surveillance et les courses sur les quais pour peindre les pièces les plus mythiques du graffiti espagnol, de 2008 à aujourd’hui, sont présentées dans cette exposition à travers des photographies inédites de SMOL et Lamata.
95 ART GALLERY
Ce nouvel espace culturel situé à proximité du métro de Oporto s’ajoute à la vague croissante de galeries d’art qui, depuis quelques années, accueille le quartier de Carabanchel. On peut y voir les œuvres de plus de 200 artistes et cherche à devenir une référence de l’art urbain.
Ce projet, initié par l’artiste madrilène Sfhir, est un espace de dialogue et d’expression artistique où les créateurs peuvent donner libre cours à leur imagination. Dans ses 900 m2 accueille plusieurs expositions temporaires d’artistes nationaux et internationaux, ainsi que vous pouvez profiter d’un échantillon permanent de peintures murales créées sur leurs propres murs, réalisés par des artistes tels que Chalo Moca, Taquen, Sea, Selva Duo Amazonas, Rafael Blanco, Colectivo Licuado, Berbo, Max 501, Ze Carrion, Chais et El Reina.
“Si es legal no es grafiti” de Lucía Lamata et SMOL
Jusqu’au 31 juillet 2025
→ 95 ART GALLERY (plan)
C/ Álvarez Abellán, 23
Horaires :
Les vendredis de 16h à 20h
les samedis de 11h30 à 14h30
Gratuit