Jean Epstein (Varsovie, 1897 – Paris, 1953) est un réalisateur français. Tout en étudiant la médecine à l’université de Lyon, il entre en contact avec les avant-gardes artistiques de l’entre-deux-guerres parisiennes et rencontre quelques-uns des plus importants directeurs de la première avant-garde réaliste, comme Louis Delluc, Marcel L’Herbier et Germaine Dulac.
“La poésie d’aujourd’hui, un nouvel état de l’intelligence“. C’est ainsi que Jean Epstein a défini l’art cinématographique au début des années 1920. Un siècle plus tard, sa figure reste l’une des plus mystérieuses et fascinantes de l’histoire du cinéma. Prolifique théoricien, philosophe et alchimiste de l’image en mouvement, il applique les principes de sa pensée dans des films d’un lyrisme débordant et inépuisable. Il poursuit la pureté, l’expérience cathartique et la sensualité, poussant le milieu cinématographique à des limites inconnues. Il lie ses travaux à ceux de membres du mouvement surréaliste comme André Breton et Luis Buñuel, sur lesquels il exerce une profonde influence. En novembre, à l’occasion du centenaire de son chef-d’œuvre “Coeur Fidèle“, Cineteca Madrid consacre une rétrospective de neuf de ses films à ce cinéaste insolite.
→ “Cœur fidèle”
Marie, une orpheline adoptée par le propriétaire d’un bar du port de Marseille qui l’exploite, veut s’échapper de son travail et de son amant alcoolique pour partir avec un autre homme, un ouvrier des ports.
87 minutes
1923
Samedi 4 novembre
21:00 h
→ “Le Lion des Mogols”
Au royaume des Moghols, le prince Roundghito-Sing, un jeune officier du palais, tombe amoureux de Zemgali, une princesse captive faite prisonnière et convoitée par le Grand Khan. Fuyant le pays, il se réfugie à Paris et sa bonne présence lui permet d’être engagé comme acteur dans une compagnie de cinéma française. Le problème est qu’Anna, la star du film, est attirée par lui, ce qui déplaît au banquier Morel, le producteur et amant d’Anna.
99 minutes
1924
Mardi 7 novembre
18:00 h
→ “Le Double Amour” (“Le calvaire d’Hélène”)
À la suite d’une addiction pour le jeu, un homme en arrive à prendre tous les risques, y compris celui de perdre franchement. Voulant épargner le déshonneur à sa femme solidaire dans cette ruine, il s’exile à jamais en Amérique. Enceinte, son épouse donnera naissance à leur enfant qui lui aussi a des velléités pour le jeu.
107 minutes
1925
Mercredi 8 novembre
20:00 h
→ “La Glace à trois faces”
Un jeune homme riche, a été séduit par trois femmes, une belle Anglaise, Pearl, une artiste russe, Athalia, une charmante ouvrière, Lucie. Mais, épris avant tout de liberté, il ne va à aucun de ses rendez-vous. Passionné de vitesse, il prend plutôt sa voiture de sport et fonce vers les plages de la Normandie. En route, une hirondelle en piqué le blesse mortellement.
40 minutes
1927
+
“Mor’vran” (“La Mer des corbeaux”)
Court métrage filmé sur l’île bretonne de Sein, qui a été défini par Henri Langlois comme “l’un des plus importants documentaires de l’histoire du cinéma français, un vrai poème sur la Bretagne et la mer.“
26 minutes
1931
Jeudi 9 novembre
20:00 h
→ “La Chute de la maison Usher”
Adaptation libre de l’histoire de Poe.
63 minutes
1928
Vendredi 10 novembre
20:00 h
→ “L’Or des mers”
Film documentaire réalisé en Bretagne. Il s’agit d’une docufiction, plus spécifiquement d’une ethnofiction : un essai cinématographique d’anthropologie visuelle sans méthode scientifique.
73 minutes
1932
Samedi 11 novembre
20:30 h
→ “Chanson d’Ar-mor”
C’est le tout premier film entièrement réalisé en langue bretonne.
En Bretagne, Jean-Marie Maudez, un jeune marin-pêcheur pauvre, aime Rozenn, la fille d’un châtelain, mais celle-ci est promise à un riche aristocrate, le comte André.
64 minutes
1934
+
“Le Tempestaire”
Inquiète à cause du vent qui souffle sur la côte bretonne, une jeune fille dont le fiancé est en mer consulte “le tempestaire” qui, dit-on, a le pouvoir de calmer la bourrasque.
1947
22 minutes
Dimanche 12 novembre
19:00 h